Photo iStock
Publié le 25 janvier 2024
par Elise van Hoek-Burgerhart
Original: EW weekblad – WHO-richtlijn transgenderzorg berust op wetenschappelijk drijfzand
Une proposition de ligne directrice de l’OMS sur les soins aux transsexuels a suscité tant de réactions que l’organisation revient sur ses pas. Le plus frappant est que l’OMS reconnaît qu’il n’existe pas de base scientifique solide pour les soins aux enfants transgenres. C’est ce qu’écrit Elise van Hoek-Burgerhart dans un article soumis.
Dans tous les pays où les scientifiques mènent des études, le constat est le même : les preuves fondées sur des preuves du succès d’une transition de genre font cruellement défaut.
Dans les années 1990, le centre médical VU d’Amsterdam de l’époque a commencé à administrer des inhibiteurs de puberté à des adolescents. Nulle part ailleurs dans le monde on n’a osé entreprendre un tel traitement. L’éthicienne médicale Heleen Dupuis a déclaré dans le NOS Journaal du 8 janvier 1999 que c’était « tout à fait juste, parce qu’il y a beaucoup de doutes sur le diagnostic, mais aussi sur les effets du traitement ». Néanmoins, le centre médical VU a poursuivi dans la voie qu’il s’était tracée et a mis au point le protocole néerlandais (Dutch protocol), une méthode de traitement comprenant des inhibiteurs de la puberté, des hormones transsexuelles et une intervention chirurgicale. Dans le monde entier, cette méthode est devenue une ligne directrice pour les soins liés au genre.
Mais ce protocole néerlandais est de plus en plus critiqué. Les recherches menées dans le cadre de ce protocole présentent des lacunes scientifiques. Par exemple, le nombre de participants était très faible, il n’y avait pas de groupe témoin, pas d’étude de suivi à long terme et le taux d’abandon était élevé. Un patient est décédé.
LA COMMUNAUTÉ MÉDICALE EST DE PLUS EN PLUS RETENUE SUR LES SOINS AFFIRMATIFS AUX TRANSGENRES
Dans tous les pays où les scientifiques mènent des études, le constat est le même : les preuves fondées sur des preuves du succès d’une transition de genre font cruellement défaut. En France, en Norvège, en Australie et en Nouvelle-Zélande, les professionnels ont émis des avertissements et des recommandations. En Finlande, en Suède, au Royaume-Uni, au Danemark et en Norvège, les inhibiteurs de la puberté ne sont prescrits que dans des cas extrêmes et uniquement dans le cadre de recherches. Les Pays-Bas ne sont pas en première ligne pour rendre compte de cette controverse. Des sources étrangères, telles que le New York Times et Reuters, ont déjà publié des articles à ce sujet. Les médecins sont profondément divisés sur les causes du problème et sur ce qui constitue une aide efficace et sûre. Riittakerttu Kaltiala, psychiatre en chef du département de psychiatrie juvénile de l’hôpital universitaire de Tampere, en Finlande, qualifie de « dangereux » le traitement affirmatif des transsexuels.
Le choix de son propre sexe (auto-identification) et la transition médicale soulèvent de profonds dilemmes éthiques. Une directive idéologique et unilatérale ne rend pas justice à cette situation.
Cette critique semble maintenant atteindre également l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Outre la Society for Evidence-Based Gender Medicine (SEGM), Reem Alsalem, rapporteur spécial des Nations unies sur la violence contre les femmes et les filles, a également protesté en envoyant une lettre. D’innombrables autres personnes ont fait entendre leur voix dans le monde entier. Tout cela a conduit à des ajustements de la part de l’OMS : le délai de réponse a été prolongé, un membre controversé a été retiré du groupe chargé de l’élaboration de la ligne directrice et cette dernière est désormais axée sur les adultes et non plus (également) sur les adolescents et les enfants. Il n’y a cependant aucune raison de se reposer sur ses lauriers.
GROUPE D’ORIENTATION COMPOSE UNILATÉRAL
Les membres du groupe ont été choisis parmi des personnes jouant un rôle actif dans les communautés et les organisations transgenres et gender-diverse. La WPATH (World Professional Association for Transgender Health), qui soutient fermement la transition, est représentée par deux anciens présidents. Dans sa dernière norme de soins, elle décrit une nouvelle identité de genre eunuque et la castration comme traitement. Le groupe ne comprend pas d’experts critiques à l’égard des soins de confirmation du genre. Il n’y a pas non plus de personnes qui voulaient une transition mais qui sont revenues sur leur décision (desisters), ni de personnes qui ont vécu une transition mais qui la regrettent (detransitioners). Il est donc clair à l’avance qu’il n’y aura pas d’examen attentif de tous les facteurs.
Les lignes directrices sont importantes pour la pratique médicale. Par conséquent, le mouvement militant déclarant que la transition de genre n’est pas seulement une procédure médicale mais un droit de l’homme peut s’imposer davantage dans les soins de santé grâce à des lignes directrices. Le choix de son propre sexe (auto-identification) et la transition médicale soulèvent de profonds dilemmes éthiques. Une directive idéologique et unilatérale ne rend pas justice à cette situation.