La Libre Belgique

Publié le 11 février 2024
Contribution externe
Original: La LibreIl est urgent de dresser un état des lieux sur la transition de genre en Belgique

Face à une augmentation exponentielle des cas, dont une grande majorité de filles, il faut poser les bonnes questions. L’objectif : aider ces jeunes personnes dont la détresse est réelle.

Par une maman concernée par la transition de genre

Le nombre exponentiel de “transitions de genre”, qui touchent en Belgique les adolescent(e) s et les jeunes adultes, et en particulier les jeunes filles et jeunes femmes, doit nous interpeller. En effet, on parle d’une augmentation vertigineuse de 3 000 % en quelques années (1).

On parle ici d’injecter des hormones et d’opérer de très jeunes personnes sans aucune certitude scientifique.

80 % de ces demandes de transition concernent des jeunes filles et très jeunes femmes de 15 à 25 ans. Nombre de ces jeunes personnes semblent par ailleurs souffrir de multiples comorbidités : dépression, anxiété, automutilations, anorexie, spectre autistique, difficultés relationnelles (2).

Il est urgent que les responsables politiques portent une attention toute particulière sur ce sujet qui constitue un phénomène de société interpellant. Afin d’y apporter une réponse adéquate, ils doivent éclairer leur compréhension de la situation d’une approche scientifique et interdisciplinaire exempte de tout militantisme (3).

Les pays nordiques et l’Angleterre font marche arrière dans le traitement médical de la question, se rendant compte que derrière cette augmentation exponentielle des demandes de transition de genre se cache une véritable épidémie, dont il est urgent de connaître les causes profondes (4).

Il est frappant de constater qu’en Belgique, aucune étude digne de ce nom n’a encore été effectuée (et encore moins rendue publique) à propos de ces sujets pourtant d’importance cruciale. Pour rappel, on parle ici d’injecter des hormones et d’opérer de très jeunes personnes sans aucune certitude scientifique quant aux effets de ces interventions médicales loin d’être anodines, et dont les effets sont irréversibles (5).

Comprendre avant tout

On ne répond pas à cette question profonde en créant davantage de “centres hospitaliers transgenres” “afin de répondre à la demande croissante” de demandes de transitions de genre, comme vient de le faire le ministre de la Santé.

Il ne s’agit pas ici de porter un jugement moral rétrograde et encore moins “transphobe” sur la question, mais bien, au contraire, de comprendre d’abord et avant tout “pourquoi” il y a une telle “demande croissante” de changement de genre, surtout de la part de jeunes filles et très jeunes femmes, “demande croissante” qui devrait à tout le moins nous interroger (par exemple sur l’idée qu’on se fait de la place et de l’image de la femme dans notre société ou sur la désespérance de devenir une femme dans notre société ?).

On ne répond pas à cette question profonde en créant davantage de “centres hospitaliers transgenres” “afin de répondre à la demande croissante” de demandes de transitions de genre, comme vient de le faire le ministre de la Santé (6).

Il est d’abord et avant toute chose impératif de dresser et de rendre public un état des lieux rigoureux et objectif, par des personnes indépendantes de toute organisation militante (7).

À savoir, identifier précisément et analyser :

  • Âge de demandeurs et demandeuses.
  • Sexe
  • Nombre de demandes par année, et évolution depuis 20 ans (courbe exponentielle).
  • Comorbidités : dépression, anxiété, automutilations, anorexie, spectre autistique, difficultés relationnelles… – Cadastre des effets secondaires des médicaments (hormones) et des opérations chirurgicales. – Cadastre de la santé mentale des jeunes, particulièrement mise à mal depuis le Covid. – Analyse dans ce contexte de l’hypothèse de la “dysphorie de genre à apparition rapide”.
  • Quelle attitude de prudence adopter pour les mineurs, mais aussi pour les très jeunes adultes de 18-25 ans, dont le cerveau n’a pas encore achevé sa maturité et dont la désespérance ne s’arrête pas à leur majorité.
  • Cadastre des avis des médecins (8).
  • Suivi de l’évolution psychologique des transitionneurs et transitionneuses, et est-ce que la transition a apporté une solution aux problèmes qui étaient mis en avant.
  • Taux de regret.
  • Cadastre et suivi des “détransitionneurs et détransitionneuses”.
  • Étude sur les “détransitions”.

Décisions cruciales

3 000 % d’augmentation, une épidémie de filles, les pays nordiques et l’Angleterre qui reculent, des profils typiques avec comorbidités, des confinements dévastateurs sur la santé psychologique de nos jeunes… Tous les voyants sont au rouge !

Pour ces très jeunes personnes concernées (et leurs parents), il est très difficile d’arriver à prendre, en pleine connaissance de cause, des décisions cruciales aux conséquences irréversibles.

Ils sont confrontés à une grande solitude, entre un corps médical qui ne dispose que d’une information très (trop) partielle et des groupes militants.

Ne risquons pas d’endommager encore davantage, et de manière irréversible, nos adolescent(e) s et très jeunes majeurs et prenons le temps d’étudier sérieusement le phénomène afin de réellement aider ces jeunes personnes dont la détresse est bien réelle.

Références :

(1) Voir à ce sujet le documentaire de la télévision publique suédoise, en trois parties, “Transtrain”.

(2) Idem, ainsi que le documentaire reportage de Canvas, “La prise en charge médicale des ados transgenres” traduit en VF par la RTBF à +/- 29 minutes.

(3) Ibid. Par ailleurs, les rapports d’activité de ces “centres hospitaliers transgenres” de Gand et Liège ne peuvent suffire à éclairer sur la question. L’OMS elle-même ne semble pas indemne des “contributions militantes”, lesquelles influent considérablement sur les “guidelines” qui s’appliquent aux “soins transgenres” prodigués par les États, et, en Belgique, par les deux “centres hospitaliers de référence transgenre” de Gand et Liège.

(4) Voir notamment les documentaires “Transtrain” de la télévision publique suédoise, op. cit.

(5) Des procès par des détransitionneurs et détransitionneuses sont en cours.

(6) Idem note 2. Par ailleurs, les rapports d’activité de ces “centres hospitaliers transgenres” de Gand et Liège ne peuvent suffire à éclairer sur la question.

(7) Idem note 3.

(8) Voir notamment l’opinion de médecins belges parue dans le “Journal du médecin”.

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