Mon enfant a été enlevé par une secte sadique

 

Mon enfant chéri a été enlevé, votre enfant sera-t-il le prochain ? Un groupe sadique qui a beaucoup de caractéristiques d’une secte l’a kidnappée et lui a fait subir un lavage de cerveau pour qu’elle croie que moi (sa mère) suis l’ennemie. Ils lui enlèvent toute son enfance et effacent tout. Chaque souvenir est transformé en un souvenir d’abus qui n’a jamais existé. Ils la convainquent d’injecter du poison dans son organisme et de se faire amputer des parties saines de son corps.

Moi, en tant que parent de cet enfant, je panique et je crie. Je crie, je pleure, je supplie, mais je suis réduit à rien, à personne. Je cherche de l’aide partout. Personne ne veut m’aider et personne ne les arrêtera, qui plus est, le gouvernement enquête sur moi et me dit que je dois approuver ce que le gang de cette secte fait à ma fille. Le monde est devenu fou. Au cours de mes recherches, je découvre que des milliers d’autres jeunes filles et garçons ont été enlevés et kidnappés et je découvre que le gouvernement finance cette secte.

Je suis en deuil, avec d’autres parents qui vivent exactement la même chose dans une société qui fait l’éloge de ce groupe et nous ridiculise, nous, les parents qui résistent. Il y a des parents qui confient sciemment leurs enfants à ce groupe. Ils applaudissent la mort de leur enfant. Pendant ce temps, mon enfant a été remplacé par quelqu’un qui me méprise. Mon enfant fait maintenant partie de la secte. L’enfant que j’aime de tout l’amour que j’ai en moi, l’enfant pour lequel je mourrais, m’a été enlevé.

Je crie quand je vois ses seins coupés et je m’effondre en larmes. Je sanglote jour après jour, nuit après nuit, étonnée de voir à quel point un être humain peut pleurer. Mon Dieu, mon Dieu, qu’ont-ils fait à mon enfant ? C’est encore pire quand j’apprends que la secte lui a retiré tout son système reproductif, l’a enlevé à jamais. Je crie : non, non, oh non ! Pourquoi lui enlèvent-ils son utérus, ses ovules. Elle n’est qu’une enfant. Elle ne connaît rien de mieux. Elle est toujours ma petite fille ! Je m’adresse à toutes les agences gouvernementales auxquelles je peux penser et à toutes les organisations qui peuvent lutter contre ce groupe, et lorsque je pense qu’il n’y a plus rien que cette secte puisse lui faire maintenant, je m’aperçois que j’ai tort.

Je lui ai rendu visite en avion, deux fois en six semaines, pour la supplier de ne pas consentir à la prochaine étape que la secte veut lui faire franchir. Je supplie également la secte d’arrêter de martyriser ma fille. Je supplie les autorités de m’aider.

Personne n’aide ! Je ne peux pas l’arrêter, alors je supplie : ne faites pas de mal à ma fille, prenez mon bras. Prends tout si c’est nécessaire. Je n’en ai pas besoin, prenez-le. Mais toutes les tentatives sont vaines. Pas moyen d arrêter ces interventions mutilantes.

Je suis assise seule dans une chambre de motel, sanglotant jusqu’à m’étouffer dans mes propres larmes et priant de tout mon être. Je serre un oreiller dans mes bras et me balance d’avant en arrière, en prétendant que c’est mon enfant, tout en chantant doucement : « Tu es mon rayon de soleil, mon seul rayon de soleil… ». Pendant un court moment, mon esprit est parti.

J’appelle une autre mère qui a une fille dont les seins ont été coupés par la même secte et nous sanglotons ensemble. Plus tard, je suis assise seule et j’attends dans une pièce, sachant que tout près, la secte sadique est en train de mutiler mon enfant. Bien qu’elle soit adulte maintenant, le doudou qu’elle a choisi hier dit le contraire.

A chaque seconde qui passe, ma colère augmente. La pensée de ce que serait la vie en prison me vient aussi à l’esprit. Je sens et vois maintenant très clairement de quel genre de choses je serais capable. Le feu bout dans mes veines et un massacre sanglant danse dans ma tête. Mais… elle, ma fille, a besoin de moi maintenant plus que jamais, donc je ne peux pas…

Je ne suis que une mère, il s’agit d’un enfant.

Il y en a des milliers d’autres, toutes des victimes : filles, fils, mères, pères, sœurs, frères, tantes, oncles, grands-parents, nièces et neveux… toutes des victimes de cette secte sadique. Et n’oublions pas les maris étonnants et courageux de nombreuses femmes, et toutes les lesbiennes qui sont attaquées et les droits des femmes effacés dans le processus, ….

Mon enfant bien-aimé a été enlevé par une secte sadique. Le vôtre sera-t-il le prochain ?

 

Ce que vit un parent lorsque son enfant choisit la transition
Témoignage d’Alexis Arizo qui a dédié ce texte à Partners for Ethical Care sous un pseudonyme, pour se protéger, protéger sa fille et sa famille.