Publié le 13 novembre 2024
par Ignace Demaerel – Co-fondateur du think tank Inspiratio.
Original: Doorbraak.be – Waarom blijft gender zo moeilijk bespreekbaar?
Le genre reste un sujet sensible dans notre société. La polarisation s’affirme ici aussi, rendant impossible un dialogue ouvert et nuancé.
Le film lui-même est basé sur trois ou quatre années de recherche et comprend des contributions d’experts et de patients, des témoignages de personnes transgenres à tous les stades et de « détransitionneurs ».
Les émotions dominent et les arguments rationnels ne sont même plus autorisés à être mentionnés parce qu’ils sont « potentiellement blessants » ou « stigmatisants ». Les plus grandes victimes de cette situation sont précisément les jeunes souffrant de dysphorie de genre, que les deux camps affirment vouloir protéger.
Une soirée cinéma s’est tenue à Wilrijk le 5 novembre, organisée par Cry for Recognition, un groupe de soutien pour les parents d’enfants souffrant de dysphorie de genre. Le couple cofondateur a vu comment leur fille adolescente, qui avait déjà une puberté difficile en raison de plusieurs autres facteurs, s’est soudainement retrouvée dans un environnement de personnes transgenres, s’est laissée entraîner et a voulu changer de sexe.
Les parents ont été choqués car ils ne reconnaissaient plus leur fille. Alors qu’elle disait pouvoir « enfin être elle-même », les parents sentaient que des influences extérieures très étranges étaient en jeu. Il était impossible d’avoir une conversation raisonnable. Leur récit douloureux a été publié dans le livre The Gender Experiment.
Pas pour les spectateurs sensibles
Le film/documentaire Mauvais genre. Un scandale sanitaire de la réalisatrice française Sophie Robert a été projeté. La psychiatre wallonne pour enfants et adolescents Sophie Dechêne a ensuite animé les questions-réponses.
Un psychiatre ou un thérapeute qui ne suit pas la voie de l’affirmation du genre, risque un procès et deux ans de prison.
Le film lui-même est basé sur trois ou quatre années de recherche et comprend des contributions d’experts et de patients, des témoignages de personnes transgenres à tous les stades et de « détransitionneurs ». Le film n’est certainement pas destiné aux spectateurs sensibles, car il montre des images très explicites d’opérations sexuelles et de mutilations choquantes qui s’ensuivent. Il montre l’influence des médias sociaux et le battage médiatique qui y est fait.
Le film explique également comment les bloqueurs de puberté sont prescrits sans esprit critique alors que leurs effets secondaires nocifs à long terme n’ont pratiquement pas été étudiés. Il fait référence à l’Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres (WPATH), qui est considérée comme l’autorité mondiale en la matière, mais qui est en fait une plateforme autoproclamée d’experts issus des cercles des cliniques transgenres. Il ne s’agit donc pas d’un organe consultatif neutre, mais d’une organisation de défense des intérêts.
Poignant
Les critiques sont rejetées comme étant « transphobe ». De plus, le rôle de l’industrie pharmaceutique dans tout cela est remis en question, car les patients doivent continuer à prendre des hormones à vie. C’est évidemment bon pour les résultats financiers.
L’histoire de Scott Newgent, de Dallas, qui a poursuivi les médecins en justice après son opération, est poignante. Il est furieux des informations erronées qui lui ont été données avant le début des opérations et des coûts élevés. Ceux-ci se sont élevés à 257 000 dollars pour les opérations sexuelles elles-mêmes, puis à 900 000 dollars pour traiter des complications extrêmement douloureuses.
Mineurs
En Belgique, il n’existe pas de directives légales claires pour les médecins. Les informations publiées sur transgenderinfo.be ne proviennent pas du gouvernement, mais de l’hôpital universitaire de Gand, qui est le grand leader – et promoteur – de toutes les opérations trans.
L’histoire de la transition devient encore plus problématique lorsqu’il s’agit de mineurs. La loi interdisant les thérapies de conversion, adoptée en Belgique en juillet de l’année dernière (2023), est très ambiguë. Un psychiatre ou un thérapeute qui ne suit pas la voie de l’affirmation du genre, mais suggère que d’autres causes psychologiques doivent être traitées, risque un procès et deux ans de prison.
Le diagnostic de l’adolescent lui-même est absolu et supérieur à celui du professionnel. Une telle attitude ne serait acceptée dans aucune autre situation médicale. Alors que 85 % des adolescents souffrant de dysphorie de genre se débarrassent spontanément de cette condition au fil du temps et adoptent leur propre genre. Comment peut-on faire rimer une telle chose ?
Pas de clarté
Dans plusieurs autres pays, des excès ont été découverts et les lois ont été renforcées il y a plusieurs années : les transitions chez les mineurs sont interdites ou sévèrement limitées au Royaume-Uni, en Finlande, en Suède et au Danemark. La Cass Review, une étude britannique approfondie, a fait feu de tout bois sur les politiques passées en matière de traitement du genre. La psychiatre Sophie Dechêne est l’une des rares personnes dans notre pays à oser apporter des réfutations.
En Belgique, il n’existe pas de directives légales claires à l’attention des médecins sur la manière de traiter cette question. Les informations publiées sur transgenderinfo.be ne proviennent pas du gouvernement, mais de l’hôpital universitaire de Gand, qui est le grand leader – et promoteur – de toutes les opérations trans. De nombreux médecins n’osent pas faire autre chose que de travailler de manière à affirmer le genre. Patrick Vankrunkelsven, ex-sénateur de l’Open Vld, dénonce également cette situation depuis des années.
Recommandé
En résumé, le film est hautement recommandé à tous ceux qui veulent entendre l’autre côté de l’histoire des transgenres. Il est fortement recommandé à tout expert qui souhaite réellement travailler de manière scientifique et à tout psychologue qui se préoccupe réellement du bien-être des jeunes. Il doit être possible de se retrouver quelque part au milieu, pour le bien de la santé mentale fragile de nos jeunes.