Auteurs : Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent « La Petite Sirène »
Publié dans Le Point (France), Le Soir (Belgique) et Emma (Allemagne)
Voir aussi: Gender Clinic NewsTell the truth


140 scientifiques de huit pays appellent les médias à mettre fin aux reportages à sens unique et non scientifiques sur la transsexualité. Dans leur « Manifeste européen », ils exigent que la « diversité des opinions » soit affichée et que les voix critiques soient entendues.

Présentation du Manifeste européen

Le collectif franco-belge de professionnels de l’enfance (médecins, psychologues, enseignants, universitaires) de l’Observatoire « La Petite Sirène« , a pris l’initiative de publier un manifeste dans la presse de plusieurs pays d’Europe afin d’alerter le grand public sur la nécessité d’avoir accès à une information impartiale dans les médias et les institutions publiques sur le « changement de sexe/genre » chez les mineurs.

En créant l’Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent (www.observatoirepetitesirene.org) et en publiant La fabrique de l’enfant-transgenre (Caroline Eliacheff, Céline Masson, ed. de l’Observatoire, 2022) et Dysphorie de genre (Jean-Pierre Lebrun, Charles Melman, ed. Eres, 2022), l’Observatoire « La Petite Sirène » alerte en effet depuis un an et demi sur les dérives possibles d’une médicalisation trop rapide pouvant donner lieu à des modifications corporelles irréversibles, notamment chez des adolescents présentant une vulnérabilité psychique qu’il est impérieux d’aborder par une approche exploratoire.

Ce Manifeste européen est signé par de nombreux intellectuels et scientifiques de France, de Belgique, d’Allemagne, d’Angleterre, de Suisse, de Suède, de Norvège parmi lesquels Elisabeth Badinter, René Frydman, Arnold Munnich, Ghada Hattem-Gantzer, Didier Sicard, Pierre-André Taguieff en France, Diane Drory, Jean-Yves Hayez, Jean-Louis Renchon en Belgique, Alexander Korte, Uwe Steinhoff, Aglaja Valentina Stirn en Allemagne, David Bell, Marcus et Sue Evans en Angleterre, Bertrand Cramer en Suisse, pour ne citer qu’eux.

Ce Manifeste peut être signé par tous les citoyens d’Europe qui appellent à la même prudence tout en respectant les droits des personnes transgenres.

Le Manifeste

Nous, scientifiques, médecins et universitaires des sciences humaines et sociales, appelons les médias du service public et les médias privés de France, de Belgique, d’Allemagne, du Royaume Uni, de Suisse et d’autres pays d’Europe à présenter fidèlement les études sérieuses et les faits scientifiquement établis concernant le « changement de sexe/genre » des enfants dans les émissions destinées à un large public. Concernant l’éducation à la sexualité, nous appelons au respect du rythme des enfants et des adolescents dans les préconisations des écoles et des plateformes éducatives.

Un effet d’endoctrinement

A l’heure actuelle, trop d’émissions et de reportages véhiculent de manière univoque les revendications infondées des militants transaffirmatifs, souvent sans objectivité. Des enfants et des adolescents sont exhibés sur des plateaux télé avec leurs parents afin de montrer à quel point le changement de genre (euphémisation pour parler de sexe) est bénéfique, sans que jamais personne n’émette la moindre réserve, ni ne donne les données scientifiques relativisant les bienfaits de ces transformations à moyen et long terme, ou les risques des traitements. Les scientifiques qui seraient critiques n’ont aucune place, ou pire encore se font insulter avant tout débat. Ces émissions répétitives peuvent avoir un effet d’endoctrinement sur les jeunes, amplifié par les réseaux sociaux.

Ces pressions médiatiques sans nuance relayés par une certaine presse écrite, normalisent et banalisent l’idéologie qui prétend que l’on pourrait choisir son genre à tout âge, au nom de l’« autodétermination », si l’on ne se sent pas en accord avec le prétendu « sexe assigné à la naissance ». Le changement de genre est souvent présenté comme une solution miracle pour régler les troubles de l’adolescence. Avec pour effet l’augmentation du nombre de jeunes qui s’auto-diagnostiquent « trans » alors qu’on peut douter qu’ils le soient lorsque les demandes ont été multipliées par vingt-cinq en moins de dix ans. En parallèle, se développe, dès le primaire dans les écoles, une « éducation à la sexualité » qui ne tient aucunement compte de l’immaturité psychique des enfants en les exposant à des contenus intrusifs et contraignants.

Cette vision lénifiante oublie que ces jeunes vont entrer dans un processus de médicalisation dont on parle peu.

Un risque de confusion chez des jeunes encore fragiles

La rationalité et l’objectivité scientifiques sont absentes de ces présentations. La médicalisation s’étend alors que le nombre de jeunes détransitionneurs ne cesse de croître et ces jeunes très meurtris et portant des séquelles physiques de leur transition témoignent de la légèreté avec laquelle ils ont été traités par des médecins, des psychiatres et d’autres professions de santé.

En tant que scientifiques, professionnels de l’enfance et universitaires, nous nous opposons fermement à l’assertion selon laquelle les femmes et les hommes ne seraient que des constructions sociales ou des identités ressenties.

On ne choisit pas son sexe et il n’y en a que deux. On naît fille ou garçon. Le sexe est constaté à la naissance et inscrit à l’état-civil et chacun construit une identité jamais figée et qui évolue dans le temps, ce qui est trop souvent oublié. On peut changer l’apparence de son corps mais jamais son inscription chromosomiale. Il est urgent de rompre avec des discours usant d’un vocabulaire créé de toutes pièces pour s’imposer à tous, alors qu’il repose sur des croyances et met sur le même plan des vérités scientifiques et des opinions. Il y a un risque de confusion chez les jeunes.

Nous appelons les directeurs de chaînes de télévision et de radio mais aussi la presse écrite à représenter non seulement la diversité des points de vue, mais également les connaissances avérées concernant la « dysphorie de genre » chez les mineurs. Actuellement, quand les professionnels soutiennent une prise en charge psychologique qui tient compte de la temporalité psychique des enfants et des adolescents en souffrance, ils sont notoirement disqualifiés ou absents des débats.

Dans l’intérêt de tous et principalement des plus jeunes, nous demandons également aux institutions publiques de veiller à l’exigence d’impartialité dans la présentation et la transmission des connaissances sur un sujet aussi important.

Home » UN MANIFESTE EUROPÉEN POUR UNE APPROCHE OBJECTIVE DU “CHANGEMENT DE GENRE” DES MINEURS DANS LES MÉDIAS

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