WPATH Expliqué

by | 26 octobre 2022 | Médias anglophones

wpath - SOC8
Genspect
Publié le 1 Octobre 2022
Orginal: Genspect – WPATH Explained

Genspect fournit un bref aperçu des raisons pour lesquelles beaucoup pensent que la publication par WPATH de leurs normes de soins (version 8) a été un désastre.

Les normes de soins très attendues , la version 8 (Standards of Care, SOC8) du World Professional Association of Transgender Health (WPATH) a récemment été publiée, suscitant un choc et une consternation généralisée. Le traitement de la dysphorie de genre est devenu un sujet très controversé depuis que WPATH a publié ses dernières normes de soins (SOC7) en 2012, et donc cette fois-ci, un beaucoup plus grand nombre de personnes qu’auparavant ont décidé d’analyser ce document. Les résultats étaient consternants.

Très peu de temps après que le document ait été rendu public, une « correction » majeure et inattendue a été publiée. Cependant ce n’était pas une « correction », c’était un revirement idéologique. Ce changement d’avis a été signalé dans le monde entier car il supprimait toutes les exigences d’âge minimum pour les chirurgies « affirmatives pour le genre ».

Dans le document original, WPATH propose des « âges minimums suggérés » pour un certain nombre d’interventions chirurgicales irréversibles pour les mineurs, telles que :

  • 14 ans et plus pour les hormones sexuelles croisées
  • 15 ans et plus pour les doubles mastectomies
  • 16 ans et plus pour les implants mammaires, la chirurgie de féminisation faciale
  • 17 ans et plus pour métoidioplastie, orchidectomie, vaginoplastie, hystérectomie, remodelage fronto-orbitaire
  • 18 ans et plus pour une phalloplastie

La décision de supprimer toutes les conditions d’âge (à l’exception de la phalloplastie) a été prise malgré l’absence de nouvelles preuves à l’appui de cette recommandation.

C’était cependant loin d’être le seul problème avec SOC8, d’autres problèmes incluent :

  • Une décision bizarre d’inclure un chapitre complet sur les eunuques. L’histoire a largement évoqué les vies tristes que les eunuques ont menées et la décision de WPATH de réintroduire ce terme obsolète et ce mode de vie difficile sans aucune bonne raison ni aucune preuve à l’appui a jeté une ombre sur l’ensemble du document. Historiquement, les eunuques avaient une condition sociale inférieure.. Ces mâles avaient été délibérément castrés afin de les rendre moins menaçants dans la société; généralement, ils travaillaient comme serviteurs ou esclaves. Le principal problème de la décision de WPATH de réintroduire les eunuques dans le lexique est qu’il n’y a aucune preuve à l’appui – c’est évidemment une décision prise par des militants trans plutôt que par des cliniciens. Cependant, un autre problème majeur soulevé par cette décision était que le WPATH SOC8 fait référence à ‘The Eunuch Archive‘, un site Web qui comprend des histoires sadiques sur les enfants.
  • La médication et la chirurgie irréversibles sont autorisées pour les enfants, même si « le nombre d’études est encore faible », « il y a peu d’études de résultats qui suivent la jeunesse jusqu’à l’âge adulte » et « aucune étude clinique n’a rapporté de profils d’adolescents qui regrettent leur décision initiale » . Il n’y a pas la moindre preuve à l’appui de cette décision.
  • Les enfants peuvent passer directement aux hormones sexuelles croisées – on ne leur demandera plus de commencer par une suppression de la puberté. Bien que les bloqueurs de la puberté soient nocifs, les hormones sexuelles croisées sont beaucoup plus nocives encore, car elles peuvent altérer de façon permanente le corps, le visage, les organes génitaux et la voix. Il n’y a aucune preuve qui justifie cette décision radicale.
  • Malgré les preuves qui montrent que le bandage thoracique et le repli génital sont très nocifs pour le corps, WPATH ignore ces dangers et conseille plutôt aux cliniciens de fournir une éducation sur ceux-ci afin de fournir un «confort» aux enfants.
  • Il y a un mépris de l’autorité parentale en conseillant aux cliniciens de prescrire un traitement hormonal aux enfants sans soutien parental. Cela crée une triangulation, où le parent est considéré comme le persécuteur, l’enfant est la victime et le clinicien est le sauveur apparent. C’est une situation malsaine qui cause une détresse inutile au sein des familles à un moment déjà très stressant. Les conseils de WPATH conduiront à l’aliénation des parents car ils conseillent aux cliniciens de « défier » les parents qui sont considérés comme peu favorables en raison de leurs inquiétudes concernant des procédures médicales précoces et agressives.
  • WPATH a inclus une définition incorrecte de la détransition dans son glossaire. Selon WPATH « La détransition est un terme parfois utilisé pour décrire la retransition d’un individu vers le genre stéréotypé associé à son sexe assigné à la naissance ». Cette définition nie complètement l’expérience réelle de la détransition ; une définition plus précise de la détransition serait : « le processus de changement de la présentation de genre d’une personne vers son sexe biologique, en cherchant à inverser ou à arrêter” une transition médicale antérieure ».
  • Pablo Expósito-Campos a souligné que WPATH a « complètement mal interprété » son travail sur la détransition et, malgré la forte augmentation du nombre de personnes détransitionnées, selon Expósito-Campos, WPATH est « très biaisé contre la détransition comme résultat possible ».
  • Malgré la forte augmentation du nombre de personnes détransitionnées, WPATH ne fournit aucune directive ou discussion de fond sur ce groupe marginalisé dont la vie a été gâchée par l’approche affirmative du genre recommandée par WPATH.
  • Un langage idéologique et euphémiste est utilisé tout au long de ce SOC8, décrivant par exemple les procédures médicales comme des « soins de santé d’affirmation du genre » et les doubles mastectomies comme une « chirurgie de masculinisation de la poitrine ».
  • Il n’y a aucune mention de la protection de l’enfance ou des préoccupations de sauvegarde des enfants dans le document.
  • Une liste de chirurgies esthétiques recommandées est proposée, y compris le remodelage corporel, la chirurgie vocale, la greffe de cheveux, l’augmentation de la mâchoire, la liposuccion, le lifting des sourcils, le raccourcissement des lèvres, l’implant de mollets, la mastectomie, l’hystérectomie, la vaginoplastie, la phalloplastie.
  • Une approche imprudente de la santé mentale est évidente avec des conseils selon lesquels toutes les maladies mentales «ne peuvent ou ne doivent pas être résolues» avant la prise de médicaments ou une intervention chirurgicale majeure pour les enfants ou les adultes.

Et enfin, la décision de WPATH de supprimer un chapitre sur l’éthique qui était inclus dans la version préliminaire de SOC8 suggère qu’ils sont devenus une organisation entièrement dirigée par des militants, indifférents à une approche prudente et circonspecte de la prise en charge du genre, et sont totalement axés sur la promotion de l’idéologie du genre.

Original: Genspect – WPATH Explained

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