LA DYSPHORIE DE GENRE - FAITS ET CHIFFRES

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L’épidémie de transition de genre

Temps de réflexion ou plus de cliniques de genre ?

Ces dernières années ont été marquées par une augmentation spectaculaire du nombre de jeunes gens qui s’adressent aux cliniques de genre dans tous les pays occidentaux. Au Royaume-Uni, par exemple, le nombre de demandes est passé de 77 en 2009 à 5 000 en 2021. La même tendance est observée en Belgique. Dans la clinique de genre pédiatrique de Gand, 890 mineurs (de moins de 17 ans) se sont inscrits entre 2007 et 2023. À partir de 2021, il y en a eu plus de 250 par an. En 2022, 684 enfants âgés de 9 à 17 ans se sont vus prescrire un traitement médical (inhibiteurs de puberté) en Belgique. Il s’agit d’une augmentation de 60 % par rapport à 2019. En 2024, 2 243 personnes étaient inscrites sur la liste d’attente de la clinique de genre de Gand. Parmi elles, 1 734 étaient des adultes et 509 des mineurs.

Cette augmentation extrême est justifiée par l’attention et les soins croissants accordés aux personnes transgenres, ce qui entraîne un manque de critiques. L’attention médiatique disproportionnée portée aux personnes transgenres, qui les présente comme une histoire courageuse et positive, y contribue. Les faits ne sont pas pris trop au sérieux, et une fable précédée d’une explication scientifique donne de la crédibilité. L’ajout d’un T à l’acronyme LGB a donné l’impression d’un soutien commun au sein du mouvement de défense des droits des homosexuels. Cela concordait parfaitement avec la montée en puissance du discours sur la « diversité, l’équité et l’inclusion » – alimenté par les cercles universitaires – en tant que discours progressiste sur la tolérance. C’était le ciment nécessaire – dans un contexte de changement – pour un discours commun sur les valeurs européennes que la société dans son ensemble pouvait porter. Ce discours était encadré par une politique et soutenu par des subventions accordées dans le cadre de la politique d’égalité des chances. Une politique qui surveille toute forme de discrimination, y compris la transphobie.

Fissures

En décembre 2023, le ministre Frank Vandenbroucke a demandé aux hôpitaux de se porter candidats pour devenir des « centres de soins pour transgenres » afin de répondre à l’augmentation des délais d’attente pour les soins aux transgenres. Cet appel n’est pas resté sans réponse. La Flandre compte aujourd’hui sept centres de soins pour transgenres : UZ Gent, UZ Antwerpen, ZAS Antwerpen, VITAZ Sint-Niklaas, UPC KU Leuven, AZ Groeninge Kortrijk et ZOL Genk. En Belgique, quatre centres proposent des soins pédiatriques liés au genre : UZ Gent, ZAS Antwerp, CHU Luik et l’Hôpital Erasme (en collaboration avec l’HUDERF).

La question de la cause de cette augmentation significative du nombre d’adolescents atteints de dysphorie de genre et de l’efficacité des traitements n’a pas été abordée, malgré les conclusions alarmantes du rapport Cass. La publication des dossiers de la WPATH (mars 2024) et la fraude de la WPATH concernant ses normes de soins (juin 2024) – les normes de soins sur lesquelles s’appuient les cliniques belges de traitement de la dysphorie de genre – n’ont pas été détectées comme un signal d’alarme. La controverse mondiale sur les soi-disant soins aux trans et le groupe croissant de détransitionneurs ont été ignorés.

La publication du Traitement de la dysphorie de genre pédiatrique (Treatment for Paediatric Gender Dysphoria) par le Service de santé et des services sociaux des États-Unis (US Health and Human Service – HHS) en mai 2025 n’a pas été relayée par les médias belges. La Société européenne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (L’ESCAP – European Society for Child and Adolescent Psychiatry) a souligné lors de son congrès de 2025 à Strasbourg que la santé médicale et mentale des adolescents ayant subi une transition ne s’est pas améliorée – que ce soit en matière de dépression ou de suicidalité.

Pourquoi les faits ne comptent-ils pas ? La prévalence de l’idéologie sur les faits ne serait-elle pas liée au récit de nos valeurs fondamentales, qui nous empêche de faire le point sur nous-mêmes ?